20 juin 2025
comptable kinésithérapeute

comptable kinésithérapeute

Lorsqu’un kinésithérapeute à Bruxelles exerce en libéral, il doit non seulement se concentrer sur la qualité de ses soins, mais aussi veiller au bon fonctionnement administratif de son activité. Parmi les obligations à respecter, la tenue d’une comptabilité adaptée est incontournable. La comptabilité de trésorerie, souvent choisie par les professions libérales relevant des BNC (bénéfices non commerciaux), offre une méthode simple et efficace pour suivre la santé financière de son cabinet. Elle repose sur un principe fondamental : enregistrer les opérations comptables uniquement lors de l’encaissement ou du décaissement effectif. Cela signifie que seules les rentrées et sorties d’argent réelles, constatées sur le compte bancaire, sont prises en compte. Cette méthode se distingue donc de la comptabilité d’engagement, qui anticipe les paiements et les recettes en les enregistrant dès leur génération, même si les fonds ne sont pas encore transférés.

Mettre en œuvre une comptabilité de trésorerie rigoureuse et conforme

Pour le kinésithérapeute, tenir une comptabilité de trésorerie implique une vigilance quotidienne. Il est essentiel de suivre chronologiquement chaque mouvement financier, qu’il s’agisse de règlements de patients, de remboursements d’assurance maladie ou de paiements de charges professionnelles. Chaque opération doit être associée à un justificatif précis et conservé pendant au moins dix ans, afin de répondre aux éventuels contrôles de l’administration fiscale. Même si cette méthode semble allégée, elle nécessite une organisation rigoureuse et une traçabilité complète de l’ensemble des recettes et dépenses. Le recours à un logiciel de comptabilité peut grandement faciliter ce suivi. Nombreux sont ceux qui sont conçus pour répondre aux besoins spécifiques des professions de santé, intégrant la gestion des honoraires, la facturation aux caisses et le rapprochement bancaire automatisé. Cette informatisation permet non seulement de gagner du temps, mais aussi de limiter les erreurs d’enregistrement.

Il est également indispensable de bien distinguer les flux professionnels des opérations personnelles. L’ouverture d’un compte bancaire dédié à l’activité de kinésithérapeute, bien qu’elle ne soit pas toujours obligatoire selon le statut juridique, reste fortement recommandée. Elle permet d’isoler les transactions liées à l’activité libérale et d’éviter les confusions lors de l’établissement des déclarations fiscales. En parallèle, le respect des normes en matière de facturation, notamment pour les actes remboursables par la sécurité sociale, doit être strict. Toute irrégularité pourrait entraîner des sanctions financières ou des redressements.

Répondre aux exigences fiscales et réglementaires spécifiques aux kinés

Au-delà de la tenue comptable, le kinésithérapeute libéral doit répondre à plusieurs obligations fiscales. En régime de déclaration contrôlée, il est tenu de remplir et transmettre chaque année une déclaration 2035, récapitulant l’ensemble des recettes et des charges liées à son activité. Cette déclaration repose sur les données issues de la comptabilité de trésorerie. Pour éviter une majoration de 20 % du bénéfice imposable, il est également conseillé, voire nécessaire selon la situation, d’adhérer à une association de gestion agréée (AGA), qui pourra accompagner le professionnel dans la validation de ses comptes et garantir une meilleure conformité. Pour une gestion fluide, il est recommandé de consulter un cabinet d’expert-comptable kinésithérapeute Bruxelles.

Sur le plan réglementaire, le kinésithérapeute est également tenu au respect du secret médical. Cela implique une grande prudence dans la rédaction des pièces comptables, qui ne doivent en aucun cas permettre d’identifier un patient de manière nominative. L’anonymisation des informations liées aux soins dans les documents comptables est donc une précaution indispensable. En outre, la TVA est en principe non applicable sur les actes médicaux réalisés par un kiné, à condition qu’ils relèvent d’une finalité thérapeutique. Toute activité complémentaire, comme la vente de produits de bien-être ou de matériel, doit être examinée attentivement, car elle peut, selon les cas, être soumise à la TVA.

Conclusion : Comptabilité de trésorerie et obligations du kinésithérapeute, un équilibre entre simplicité et rigueur

Adopter la comptabilité de trésorerie en tant que kinésithérapeute libéral permet de simplifier la gestion comptable tout en maintenant une vision claire et réaliste de la trésorerie du cabinet. Mais cette simplicité apparente ne doit pas masquer les exigences de rigueur, de traçabilité et de conformité qui en découlent. En structurant soigneusement ses enregistrements, en utilisant les outils appropriés et en se tenant informé des obligations fiscales et réglementaires propres à la profession, le kiné peut non seulement sécuriser son activité, mais aussi optimiser sa gestion au quotidien. Une comptabilité bien tenue devient alors un véritable levier de sérénité et de performance dans l’exercice libéral.

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